Lectures, mars 2019

Faust, Fernando Pessoa (Christian Bourgois) Un ouvrage sombre, hypnotique, un vaste monologue entrecoupé de quelques personnages fugaces, qui dressent le portrait d’un homme souffrant. Faust s’accroche à sa science comme d’autres à une identité factice : pour se cacher de la vie qu’ils ne comprennent pas. Les vers sont vifs, éclectiques, orgueilleux, absurdes, poétiques. Ce n’est

Lectures, février 2019

L’Aube, Élie Wiesel (Points) J’aime Élie Wiesel, cela n’est pas nouveau. J’aime son écriture : les images qu’il sait convoquer, les questionnements qu’il sait nous transmettre. Dans l’Aube, nous sommes avec lui un futur assassin. Ce sont les concepts de mort, de meurtre, de guerre, tout entier qu’il nous force à penser. Loin de nous donner

Lectures, janvier 2019

Dans le faisceau des vivants, Valérie Zenatti (l’Olivier) Il est rare que je lise un ouvrage d’une traite. S’il me plaît, j’aime à retarder un peu l’arrivée des derniers mots, multiplier les rendez-vous avec le texte. Il est impossible que j’oublie de répondre aux sollicitations de mon téléphone en lisant. Pourtant, j’ai lu « Dans le faisceau

Lectures, décembre 2018

Le monarque des ombres, Javier Cercas (Actes Sud) Je vous vois d’ici, elle nous parle encore d’un livre sinistre, qui parle de la guerre, etc. Ben oui, mais non. Cet ouvrage ne parle pas de la guerre d’Espagne, il parle de la difficile écriture d’une mémoire effacée, du combat contre les démons et mythologies familiales,

Lectures, novembre 2018

Un océan, deux mers, trois continents, Wilfried N’sondé (Actes Sud) Ici, on raconte le périple déchirant d’un homme qui ne devrait pas exister dans l’ordre de son temps : un fils du Bakongos, dignitaire ecclésiastique, homme libre sur un navire négrier, espérant arriver un jour au Saint-Siège où il est attendu. L’auteur nous entraine dans le

Lectures, octobre 2018

La rouille, Eric Richer (Ogre) Je ne sais pas comment formuler ce combat, cette exploration sinistre. Un livre fascinant, hypnotique, qui vous prend aux tripes et ne vous lâche qu’en dernière page. On passe par la nausée, la tristesse, le déchirement, l’espoir parfois, comme un éclat dont on pressent, pourtant, qu’il ne durera pas. Un

Lectures, juin 2018

Un don, Toni Morrison (10/18) Ce récit polyphonique d’esclavage, d’échanges d’êtres humains plus ou moins libres, de gens plus ou moins corrompus, de vie dure et laborieuse dans une terre hostile et une société hostile aux êtres différents (femmes, esclaves, indiens…) est une œuvre remarquable. Les personnages raisonnent tous dans la chair du lecteur et

Lectures, mai 2018

La Belle Amour humaine, Lyonel Trouillot (Actes Sud) La Belle Amour humaine est composé de trois monologues vertigineux retraçant un mystère familial en Haïti 🇭🇹 sans rien en résoudre ni révéler. La pauvreté, la lumière, l’espoir, les caractères… tout y passe pour un très beau témoignage d’humanité. ❤️ Dans les eaux glacées du calcul égoïste,