La plupart se taisaient

La plupart se taisaient est publié chez Le Lys Bleu éditions, et disponible partout où on trouve des livres !


La plupart se taisaient, nouvelles.

Résumé

Lucie, Priscille, Lydie, Marc, Alexandra, Ethan, Keren, Ulysse, Madeleine, Jonas, Ariane, Ève, Léandre ; personnages et vies se succèdent dans ce recueil de nouvelles. Qu’ils explorent le devoir de mémoire, la quête identitaire, le dégoût de soi, la révolte, le racisme ou le sexisme, tous se tiennent face au monde et nous en livrent une parcelle, une perception. Eux parlent, tandis que la plupart se taisent. La question se pose alors peu à peu au lecteur : quelle est son attitude et quelle est son appartenance à la société humaine ?


« (…) Le récit racial n’est jamais loin du délire. Personne n’osait commenter, tous regardait ailleurs, moi je regardais d’en bas, silencieux comme toujours assis sur un tabouret à ma taille. Dans l’air confit du salon d’hiver il déroulait d’un ton gourmand son théâtre des races, et il nous fixait, tour à tour, voyant à travers nous, entre nous, l’affrontement sans fin de figures anciennes. Je ne sais pas de quel peuple je descends. Mais peu importe, n’est-ce pas ? Car il n’est pas de race. N’est-ce pas ? Elles n’existent pas ces figures qui se battent. Notre vie est bien plus paisible. N’est-ce pas ? Nous sommes bien tous les mêmes. N’est-ce pas ? Ne vivons-nous pas ensemble ? N’est-ce pas ? Répondez-moi. »

Alexis Jenni, L’Art français de la guerre

Avis

Quatrième de couverture : Ouvrir un roman de Marie Bellando Mitjans c’est ne pas faire le choix de la superficialité. Son propos est toujours intense, réflexif, philosophique et profondément humaniste. La plupart se taisaient n’échappe pas à la règle et ce court recueil de nouvelles est une invitation à s’interroger sur des thèmes essentiels tels que devoir de mémoire, racisme ou bien encore sexisme. Un recueil de nouvelles puissant qui mérite de rencontrer son public.

Blackpoulpy : Si vous voulez de la guimauve, du pilou pilou et être caressé dans le sens du poil, je suis désolée, ce n’est pas ce que vous allez trouver avec ce recueil de nouvelles ! Non, Marie ne fait pas dans la dentelle, son écriture est percutante et toujours aussi incisive dans ces histoires.
L’autrice avait déjà réussi à me mettre une claque avec « Hamlet ou l’exil » (ma chronique dispo plus bas), alors avec ces nouvelles c’est un Uppercut que je me suis pris !!
Je pense qu’on saura se reconnaître dans certains personnages, ou même dans plusieurs… Un véritable cri d’humanité et donc tout ce que cela comporte. Nos névroses, nos rêves, nos craintes, nos amours, nos morts… Les personnages se livrent en profondeur et ça fait autant de bien que du mal aussi parfois.
Vous l’aurez compris, j’ai vraiment aimé, c’est ce genre de lecture qui nous laisse un arrière goût. Arrière goût qu’on n’est pas prêt d’oublier.
Je vous encourage chaudement à lire ce recueil et à découvrir peut être cette autrice qui mérite d’être (re)connue 💗

Acheter

Le mieux, c’est d’aller chez un vrai libraire indépendant, près de chez vous, grâce au site Les Libraires ! Mais si vous préférez le commander chez les grandes enseignes, vous le pouvez aussi…

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